Malgré le fait que le secteur de l’élevage contribue de façon non négligeable aux problèmes environnementaux locaux et mondiaux, la FAO estime que l’augmentation de la population mondiale combinée à l’augmentation des revenus doublera la demande de produits d’origine animale d’ici 2050. Dans le but de diminuer l’impact environnemental de ces productions, les chercheurs du projet européen Feed-a-Gene se penchent sur l’alimentation de précision pour les porcs et la volaille.
L’étude menée par l’Université Wageningen Livestock Research (Pays-Bas) en collaboration avec 22 partenaires internationaux vise à trouver des façons de doser les éléments nutritifs dans l’alimentation porcine pour qu’ils correspondent aux besoins réels des animaux, ce qui réduirait de beaucoup la charge polluante de leurs déjections. Les études actuelles montrent qu’en Europe, contrairement aux ruminants, ces animaux monogastriques sont responsables de 13% de l’excrétion de nitrate et de 18% de phosphate dans l’eau.
Le projet devrait permettre de développer des aliments nouveaux et alternatifs et des technologies d’alimentation animale pour mieux utiliser les ressources alimentaires locales, la biomasse verte et les sous-produits de l’industrie alimentaire et des biocarburants. On cherchera également à identifier des animaux plus adaptés aux changements des conditions alimentaires et à trouver des méthodes permettant d’évaluer en temps réel la valeur nutritionnelle des aliments.