Bien avant la pandémie, des scientifiques ont prouvé que le stress affectait l’hippocampe, la structure cérébrale qui contrôle notre humeur. Mais, qu’en est-il chez les poules?
Malgré 300 millions d’années d’évolution différente, il semblerait qu’une tension nerveuse permanente jouerait aussi sur leurs cellules cérébrales. Elles détermineraient même leur état de bien-être. Une vingtaine d’instituts européens s’attaque à l’étude de cet hippocampe aviaire pour évaluer la différence de satisfaction entre les poules élevées en cage ou en volière.
Le Dr Tom Smulders, coordinateur du projet ChickenStress European Training Network, affirme que le bien-être des oiseaux est en fait une fonction de leur cerveau. Il soutient que les chercheurs devraient donc être en mesure de voir dans le cerveau de l’animal pour savoir s’il se sent bien. C’est après avoir découvert que les modes d’élevage qui ont remplacés les systèmes de cages conventionnels pouvaient, entre autres, causer des dommages douloureux à la quille des poules pondeuses que les scientifiques européens ont décidé de se lancer dans cette étude.
Ce projet se concentre sur des aspects de la fonction cérébrale des volailles qui n’avaient jamais été explorés auparavant. L’une des questions de recherche sur lesquelles les doctorants se penchent est de savoir s’il est plus respectueux des animaux de faire éclore les œufs de races pondeuses dans un couvoir ou dans un poulailler, comme cela se fait dans le secteur des poulets de chair.
Source: Poultry World