À lui seul, le Québec possède 3 % des ressources en eau potable de la planète. Un trésor fabuleux qui risque de se dilapider rapidement en raison du gaspillage et des changements climatiques. En attendant que quelqu’un invente l’eau en poudre, des chercheurs ont mené une étude mondiale qui a demandé dix ans d’effort. Cela leur a donné l’occasion de trouver un gène qui permettrait aux racines du maïs de résister à la sécheresse et de capturer plus de nutriments dans un sol pauvre sans devoir recourir à autant d’engrais.
Selon une équipe de scientifiques internationaux dirigée par le Pennsylvania State University, cette découverte majeure pourrait bien atténuer l’insécurité alimentaire mondiale. Alors que seulement 1 % environ de l’ADN est constitué de gènes codants, les chercheurs ont réussi à identifier celui-là même qui est en mesure de convertir l’ADN en ARN. Ce gène déclenche une séquence génétique responsable du développement d’un trait important qui permet justement aux racines de maïs de capter plus d’eau et de nutriments.
Pour parvenir à mesurer les caractéristiques de milliers de racines en peu de temps, il a fallu recourir à de puissants outils génétiques développés dans des recherches antérieures et cultiver plus de 500 lignées de maïs mutantes sur des sites en Pennsylvanie, en Arizona, au Wisconsin et en Afrique du Sud. Et afin de prouver le concept, il a aussi été nécessaire d’utiliser des méthodes de manipulation génétique telles que CRISPR/Système d’édition de gènes Cas9. L’artillerie lourde, quoi !
Source : Science Daily