En 2018, au sein de l’Union européenne, près du tiers des épidémies d’origine alimentaire ont été causées par les toxines produites par la salmonelle.
Aux États-Unis, bon an, mal an, ces infections affectent près de 1,2 million de personnes et entraînent des pertes variant entre 2,3 et 11,3 milliards de dollars. Avec l’aide du Département américain de l’agriculture, des chercheurs de deux universités américaines ont exploré des alternatives aux antibiotiques pour combattre ces bactéries chez la volaille.
Pour juguler l’infestation de Salmonella Heidelberg, l’une des principales souches à l’origine d’épidémies d’origine alimentaire, les scientifiques de l’Université de Géorgie et de l’Université d’État du Colorado ont étudié l’impact de l’utilisation de litière fraîche ou recyclée sur l’incidence de la salmonelle dans le troupeau et sur le développement de la résistance aux antibiotiques. Après avoir inoculé les deux types de litière avec différentes souches de cette bactérie, les chercheurs ont constaté qu’au bout de deux et trois semaines, la litière réutilisée favorise un microbiome qui nuit à la salmonelle porteuse d’une résistance aux antibiotiques.
Par ailleurs, des études plus larges ont montré que certaines bactéries bénéfiques identifiées par l’équipe dans les microbiomes des oiseaux élevés sur de la litière réutilisée pourraient atténuer l’anxiété et les symptômes dépressifs. Cela l’a amenée à travailler également à la conception d’un système de surveillance qui utilisera des techniques d’imagerie avancées pour recueillir des informations sur la santé de la volaille et déceler les comportements particuliers des oiseaux atteints de cette infection au cours de leurs deux premières semaines de vie.
Souriez, les cocottes, vous êtes filmées!
Source: Poultry World