On le sait, les herbicides chimiques utilisés pour le contrôle des mauvaises herbes dans les cultures contribuent à la prolifération d’algues, à la mortalité des poissons, à la contamination des sols et des cultures adjacentes. Comme si ça ne suffisait pas, uniquement au Québec, entre 2011 et 2019, ils ont permis à au moins 294 types de mauvaises herbes de développer une résistance. Une firme de Xenia, en Ohio, a mis au point une technologie permettant à la fois d’éliminer les plantes nuisibles et le recours aux herbicides.
L’histoire ne dit pas si l’entreprise Global Neighbor Inc. s’est inspirée de la série des Power Rangers pour mettre au point son Weed Seed Destroyer. Quoi qu’il en soit, pour combattre la résistance aux produits chimiques qui coûte 2 milliards $ aux fermiers états-uniens, la compagnie utilise des technologies d’énergie lumineuse dirigée pour griller les graines de mauvaises herbes. En appliquant pendant une courte durée son mélange de diodes électroluminescentes (lampes D.E.L.) à haute intensité à l’intérieur d’une moissonneuse-batteuse, elle se débarrasse des plantes indésirables.
Le réchauffement des graines de mauvaises herbes à plus de 38⁰ C avant de les soumettre aux faisceaux bleus pendant quatre secondes à une intensité 20 fois supérieure à celle de la lumière du soleil provoque l’anarchie complète des structures cellulaires. À tel point que la germination totale moyenne est réduite de 97 à 99 %. Le Destroyer, un système à tube et vis sans fin, fonctionne à la vitesse standard de la moissonneuse-batteuse à laquelle il est attaché. Il nécessite une puissance de 10 chevaux pour fonctionner. La lumière D.E.L. bleue a également d’autres utilisations dans l’agriculture, comme la stimulation des semences. On serait fou de s’en priver, n’est-ce pas?