Au Québec, depuis le début de la pandémie, plus de 200 000 poussins ont dû être euthanasiés en raison de la baisse de consommation de poulet. Par ailleurs, chaque année, dans le secteur des poules pondeuses, ce sont quatre milliards de poussins mâles qui subissent le même sort dans le monde puisqu’ils ne pondront pas et qu’ils ne donnent pas suffisamment de viande. Une nouvelle technique permettant de déterminer le sexe de l’oiseau avant son éclosion rendra cet abattage des poussins mâles une pratique du passé.
Consciente que la gazéification et le déchiquetage des poussins mâles représentaient un problème éthique de plus en plus soulevé, la société Seleggt GmbH a développé avec des chercheurs de l’Université de Leipzig (Allemagne) un marqueur permettant l’identification endocrinologique du genre dans l’œuf à couver. Cette méthode unique au monde de sexage in ovo est utilisée au 9e jour du processus d’éclosion.
Un petit trou est fait dans l’œuf à l’aide d’un faisceau laser. Une goutte de liquide est ensuite extraite avec une aiguille. La détermination du sexe est basée sur les hormones présentes dans l’urine de l’embryon. La couleur d’un liquide marqueur indique si l’embryon est mâle ou femelle.
Au bout d’une demi-heure, les œufs avec un embryon femelle sont replacés dans l’incubateur. Quant aux œufs mâles, ils sont retirés et transformés pour l’alimentation animale. Un moindre « mâle »!
Source : Poultry World