Aux États-Unis, plus de 50% de l’eau utilisée pour produire du bœuf est consacrée à l’irrigation des cultures en rangs destinées à nourrir les bêtes. Pour diminuer l’empreinte écologique de la production de viande bovine, l’une des plus importantes organisations de conservation au monde a conclu un partenariat avec deux leaders mondiaux de la commercialisation de nourriture animale. En utilisant la technologie des capteurs intelligents, ils espèrent économiser plus de 9 milliards de litres d’eau d’irrigation sur trois ans.
Ce programme initié par Nature Conservancy sera d’abord lancé au Nebraska où se trouve le deuxième plus grand troupeau de bovins des États-Unis. Il se concentrera sur l’irrigation des cultures en rangs afin d’offrir une solution évolutive pour l’irrigation qui, à terme, pourra profiter à tous agriculteurs des États-Unis.
Pour permettre aux agriculteurs du Nebraska de prendre des décisions d’irrigation plus éclairées, Nature conservancy et ses partenaires Nestlé Purina et Cargill ont opté pour une technologie efficace et peu coûteuse : l’Internet des objets. Grâce à l’utilisation de gicleurs connectés à une application de téléphone intelligent, ils prévoient une économie en eau équivalente à environ 7 200 ménages. C’est sans parler que cette stratégie contribuera à la diminution de frais de main-d’œuvre pour les agriculteurs, en plus d’entraîner une réduction du pompage, donc une moindre demande en énergie.
Le projet entre les trois organisations utilisera la plateforme FieldPrint, un cadre d’évaluation qui permet aux différents intervenants de mesurer les impacts environnementaux de la production agricole à chaque étape de leur développement durable.
En dépit de l’intérêt indéniable du projet, il n’est pas facile d’ignorer qu’au Canada, Nestlé est l’objet d’une campagne de boycottage du fait que la multinationale pompe des milliards de litres d’eau dans le sol ontarien en ne payant que quelques dollars par jour.
Source: Drovers