Mine de rien, près de 80% des antibiotiques utilisés au Canada sont consommés non pas par les humains, mais par les animaux d’élevage. Si certaines catégories sont déjà interdites, la crainte de l’apparition de super bactéries susceptibles de causer des maladies incurables chez l’homme incite à trouver des façons plus efficaces d’en surveiller l’utilisation. Des chercheurs polonais ont développé une méthode «light» pour détecter la présence d’antibiotique chez la volaille. L’analyse des plumes.
Jusqu’à maintenant, pour assurer un contrôle antimicrobien, il faut prélever des échantillons de muscles, de foie, de peau ou de graisses provenant de carcasses de poulet. En plus d’être invasive, cette procédure ne permet pas d’obtenir de données sur le traitement antibiotique reçu par le poulet tout au long de sa vie. En découvrant que les antimicrobiens ont le potentiel de s’accumuler dans les plumes de volaille, les chercheurs de l’Institut national polonais de recherche vétérinaire ont ainsi pu proposer une alternative beaucoup moins invasive et plus indiquée de détecter la présence d’antibiotiques.
Cette méthode présente de nombreux avantages. Non seulement les plumes peuvent être récoltées sans nuire aux animaux, mais elles peuvent être transportées, stockées et analysées quel que soit la période de l’année, l’âge et le sexe des oiseaux. De plus, comme les plumes sont utilisées comme ingrédient riche en protéines dans les aliments pour volailles et autres animaux, il serait plus facile d’en détecter les taux d’antibiotiques. On pourrait ainsi éviter qu’elles pénètrent dans la chaîne d’approvisionnement alimentaire humaine.
Source : Poultry World