Vous connaissez l’adage « On n’attire pas les mouches avec du vinaigre ! » Les cochons ont beau être des omnivores, ils ne sont pas plus fous que les autres. Donnez-leur des petits plats bien aromatisés et vous verrez que leurs papilles feront trois tours. Et pas que leurs papilles, d’ailleurs. En Chine, des chercheurs ont évalué l’effet des arômes alimentaires sur les performances de reproduction et le microbiote fécal de truies en fin de gestation et en lactation. Les gourmandes ont pris du poids et leur progéniture avait plus que bonne mine.
Dans le cadre de cette étude, des truies en bonne santé ont été inséminées artificiellement avec de la semence de verrats. Le groupe témoin n’a reçu qu’un régime à base de soja. Un deuxième groupe a eu droit à un supplément de 1 g d’arôme de lait/kg du 90e jour de gestation au 25 jours après la mise bas. Les truies ont été nourries deux fois par jour pendant la gestation et trois fois par jour pendant la lactation à raison de 1,5 kg/jour de ration de lactation le jour 1 et 2,5 kg/jour le jour 2. Les rations ont été augmentées d’un demi-kilo du 3e au 7e jour d’allaitement avant d’être offertes à volonté du 8e au 25e jour.
Les chercheurs ont conclu que la supplémentation en arômes dans les régimes maternels a augmenté le poids de la portée au sevrage, le gain de poids de la portée, le poids corporel au sevrage et le gain quotidien moyen des porcelets. Ce surplus de substances odorantes dans l’alimentation aurait eu un effet bénéfique sur le microbiote dans le tractus gastro-intestinal des truies. Ce changement au niveau du microbiote intestinal pourrait être transmis au fœtus en développement ou aux porcelets nouveau-nés par le placenta ou le lait maternel. Il faut dire que le cocktail irrésistible contenait, entre autres, de l’éthylvanilline, de l’aldéhyde de fraise, de pêche et de noix de coco. De quoi donner de nouvelles idées à nos fabricants de crème glacée.
Source : ScienceDirect