Jeter ses choux gras ! L’expression est très évocatrice, mais pourquoi diable n’a-t-on pas plutôt choisi le brocoli ? Une jeune pousse anglaise ne s’est pas limitée à se poser la question. Préoccupée par l’impact environnemental de l’industrie de la viande, elle s’est attelée à mettre fin au gaspillage de 80 % de la plante une fois qu’on lui a coupé la tête. L’entreprise du Shropshire a calculé que le marché des protéines à base du brocoli restant pourrait valoir plus de $56 milliards canadiens d’ici 2030.
Pour parvenir à ses fins, UPP, le spécialiste des protéines de brocoli, combine la technologie d’automatisation de la récolte par intelligence artificielle (IA) et le recyclage secondaire de la portion sur laquelle nous relevons le nez. L’équipement utilise des caméras 3D et l’apprentissage automatique pour identifier les têtes de brocoli prêtes à être cueillies, même si elles sont partiellement masquées par les feuilles. Un outil breveté installé derrière un tracteur coupe et soulève ensuite le légume entier sur une remorque où les têtes sont séparées de la feuille et de la tige.
UPP affirme que la robotisation de la récolte remplace sept travailleurs agricoles saisonniers et peut fonctionner la nuit, évitant ainsi le gaspillage et augmentant les rendements. Leur protéine serait une alternative à celle du pois et du soja et moins intensive en carbone. On estime que les aliments à base de plantes d’excellente provenance attireront une prime comme le bœuf biologique nourri à l’herbe le fait aujourd’hui. La première production commerciale de la protéine de brocoli d’UPP devrait débuter fin 2024. Bien hâte de voir les enfants manger le légume jusqu’à la racine !
Source : UKTN