Les plus vieux se souviendront du traumatisme. À l’époque où ils auraient voulu une coupe Beatles, leurs pères s’achetaient une tondeuse à cheveux pour leur faire un rase-motte autour de la table de cuisine. Pas de pouilleux dans ma cabane ! Aujourd’hui, ce sont les scientifiques qui jouent du rasoir sur des porcs élevés au Québec. Pas pour leur faire une coupe Longueuil, mais pour étudier la taille de leurs poils et évaluer leur résistance au stress tout au long de leur vie.
Les chercheurs en sciences animales de l’Iowa State University tentent d’identifier les facteurs génétiques qui permettent aux porcs de réagir favorablement à un large éventail de situations stressantes. Cela va du sevrage de leur mère au transport, en passant par l’établissement d’un ordre social lorsqu’ils sont mélangés avec leurs congénères et la lutte contre les maladies.
Le stress provoque la production d’hormones. Tandis que le cortisol indique une réponse au stress aigu, la déhydroépiandrostérone (DHEA) reflète la capacité à faire face au stress. L’une et l’autre se déposent dans la croissance des poils un peu comme les anneaux d’un arbre. À partir des échantillons de poils envoyés pour analyse à intervalles réguliers à l’Université de la Saskatchewan, l’équipe de l’Iowa State University recherchera des modèles indiquant quels porcs réagissent mieux au stress que les autres. Moins de fébrilité conduit à une plus grande résistance aux maladies, un bien-être accru et une meilleure performance.
Source : The Pig Site