Il y a 500 millions d’années, les premières espèces végétales sortaient de l’eau pour conquérir les continents. Au 6e siècle avant notre ère, les jardins suspendus de Babylone annonçaient le début de la culture hors-sol. En 1930, le premier système hydroponique commercial se développe. Aujourd’hui, les cultures prennent littéralement leur envol. On prédit que l’avenir de la technologie de l’agriculture en intérieur reposera sur l’aéroponie. Produire davantage pour nourrir plus de gens, épargner l’eau, les sols et l’environnement.
Selon un nouveau rapport d’étude de marché de MarketsandMarkets, les technologies de l’agriculture en intérieur représenteront 24,8 milliards de dollars d’ici cinq ans. Le taux de croissance annuel composé de ce marché devrait être de 9,4% au fil des prochaines années. Cette performance plus élevée que celles des pratiques agricoles conventionnelles s’expliquerait, entre autres, par des cultures en environnement contrôlé, de meilleurs rendements, une production plus importante sur des superficies 100 fois plus petites, une diminution énorme de pesticides et le besoin de 95% moins d’eau.
Déjà en 2016, le département d’agriculture des États-Unis estimait le rendement moyen des tomates cultivées en culture hydroponique en serre à 51,7 kg par m2 carré (10,59 lb par pi2), et celui des tomates traditionnellement cultivées était de 4,88 kg par m2 (1,85 lb par pi2). Il faut tout de même tempérer un peu cet enthousiasme en rappelant que le coût initial d’installation est plus élevé par rapport à l’investissement requis dans l’agriculture traditionnelle et que les coûts d’énergie et de main-d’œuvre qualifiée représentent un pourcentage plus élevé des coûts d’exploitation. Mais on n’arrêtera pas le progrès. Comme on dit à la NASA : « Décollage réussi! »