Au cours du 20ème siècle, alors que la population mondiale triplait, la consommation d’eau a été multipliée par six. Si bien que dans moins de dix ans, le manque d’eau affectera près de 40% de la population mondiale. Il est donc plus important que jamais d’irriguer plus efficacement les cultures. Conscients qu’à peine 25% des producteurs recourent à des méthodes de planification d’irrigation sont basées sur la science, des chercheurs de l’Université de l’Illinois ont proposé des façons d’améliorer l’irrigation de précision.
Puisque trop souvent les capteurs d’humidité du sol champs ne sont pas suffisamment nombreux pour fournir des informations précises et que la résolution des images satellites est trop grande pour aider à prendre des décisions à l’échelle du terrain, les chercheurs ont trouvé un moyen de fusionner les technologies de la télédétection et de la modélisation avancée pour aider à suivre à distance les conditions du sol et des plantes.
Pour tirer le meilleur parti de ces nouvelles technologies, il faudrait d’abord que l’industrie agricole redéfinisse le stress hydrique des plantes, non pas en se basant uniquement sur l’humidité du sol, mais sur son interaction avec la sécheresse atmosphérique. Cet élément couplé avec les données d’évapotranspiration en temps réel dont disposent les chercheurs, les agriculteurs pourront adopter des outils de décision d’irrigation de précision précis, flexibles et faciles à utiliser à l’échelle de leurs champs. Ces technologies sont testées dans des parcelles irriguées du Nebraska et un prototype devrait être lancé dans moins d’un an.
Source : IOPscience