
Trois truies sur quatre dans le monde passeraient leur vie en cage dans des conditions peu enviables. Par ailleurs, 92% des Canadiens estiment qu’il est important de leur offrir des normes de bien-être élevées. Aussi, les agriculteurs de la filière porcine qui ont adopté les systèmes de mise bas sans cage auraient constaté une amélioration de la santé de leurs animaux ainsi qu’une plus grande production de lait pour leurs porcelets. C’est ce qu’affirme l’organisme Protection mondiale des animaux.
Selon le rapport de l’organisation, des producteurs auraient remarqué que les truies élevées sans cage présentaient moins de maladies et de problèmes de pattes. Elles auraient éprouvé moins de difficultés lors de la mise bas, ce qui réduirait à la fois les infections, le recours aux antibiotiques et l’impact de l’élevage porcin sur la résistance aux antimicrobiens. On aurait aussi observé de meilleures compétences maternelles naturelles. Une plus grande quantité de lait maternel favoriserait aussi la croissance plus rapide et en santé des porcelets. Pour finir, elles manifesteraient moins de stress à l’égard des éleveurs qui les soignent.
Au Québec, la mise à niveau des gestations en parc qui devait être mise en application en 2024 a été reportée à 2029 en raison du rythme auquel les fermes sont converties. Selon les données du CDPQ, en 2020, leur pourcentage était légèrement supérieur à 30%, ce qui dépasse le niveau de conversion des autres provinces canadiennes de 5% à 10% selon le Conseil Canadien du Porc. La norme pour les truies gestantes exigera une superficie minimale de 22 pieds carrés et une liberté de mouvement. Cela signifie que pour conserver le même volume de production, il faudra prévoir un agrandissement des bâtiments de 15 à 20 %. Il en va de leur survie… et de leur bien-être !
Source : The Pig Site