Depuis plus de 140 millions d’années, les tiques font des ravages. Dans le monde, ces mini Dracula s’attaquent au bétail, causant des pertes de 22 à 30 milliards de dollars américains. Jusqu’à maintenant, aucune solution économiquement viable ne permettait une éradication satisfaisante. Mais une nouvelle étude de l’Université de Nouvelle-Angleterre indique que la méthodologie de sélection génomique des bovins pourrait bien changer les choses. Un espoir alors que ces parasites gagnent du terrain.
Tablant sur les progrès technologiques, notamment en matière de séquençage ADN, le Dr Heather Burrow a lancé le projet d’interprétation des données génomiques provenant de multiples races bovines. Associé à des chercheurs du Brésil, de l’Australie, de l’Afrique du Sud et de l’Écosse, le groupe a procédé à analyses par des algorithmes. Ce travail a permis de repérer, de sélectionner et d’accroître la fréquence des gènes marqueurs qui offrent une meilleure résistance aux parasites chez ces bovins.
Il s’agit d’une première mondiale qui élargit considérablement la capacité de modifier les caractéristiques du bétail. Quand on sait que 80 % des bovins dans le monde sont exposés au risque de maladies transmises par les tiques, cette interprétation des données génomiques tirées de plusieurs races dans plusieurs pays pourrait bien donner beaucoup de fil à retordre à ces pompeuses de sang.
Source : The Dairy Site