Partout dans le monde, entre 8 et 34 % des truies logées dans des systèmes dépourvus de litière ou de tapis de sol présentent des lésions cutanées au niveau de l’épaule. Ce problème de santé et de bien-être animal cause de sérieux maux de tête aux producteurs qui ne peuvent compter sur les mouches de moutarde pour soigner ces ulcères. Heureusement, en association avec l’Université d’État de l’Iowa, Smithfield Foods, le plus grand transformateur mondial de viande de porc, semble avoir trouvé le bon cataplasme. L’oxyde de zinc.
Les avantages surprenants de l’oxyde de zinc
Bien sûr, ces chercheurs savent que ce composé chimique qui servait à éliminer la diarrhée des porcelets sera banni dès cette année dans l’Union européenne. Mais utilisé d’une façon tout à fait différente, le ZnO ne présenterait pas le même risque de contamination environnementale des sols et de l’eau. Et tous les éleveurs seraient en mesure de faire ce traitement à la ferme.
L’étude réalisée en 2020 a permis de comparer deux options de traitement : la vaporisation d’iode et le tamponnage d’oxyde de zinc. À raison d’une application quotidienne pendant 14 jours, on a suivi le temps total de cicatrisation et de formation de gale sur trois groupes de 168 truies traitées avec l’une ou l’autre méthode et un troisième groupe témoin.
Les résultats de l’étude ont démontré que les truies traitées à l’oxyde de zinc cicatrisaient un jour plus tôt que celles qui avaient reçu la vaporisation d’iode. On a aussi noté que l’oxyde de zinc avait permis la formation de croûtes chez 12,5 % de plus de truies. De plus, l’oxyde de zinc a permis de réduire de 30 % l’élimination des truies comparativement au groupe témoin. Cela s’est avéré particulièrement efficace dans les élevages en environnement humide, puisque l’oxyde de zinc a la particularité d’être plus résistant à l’eau et de rester appliqué sur la plaie pendant une plus longue période. Il reste encore à parfaire l’étude qui soulève bien des espoirs.
Source : Pig Progress