Le stress n’a pas la même origine et le même effet sur tous. En analysant les cris que poussent les poussins de chair, des chercheurs anglais en ont déduit que ces appels de détresse ne sont pas directement le fait de bruits forts et soudains, mais plutôt le signe d’un inconfort physique, une réaction à un cri d’alarme de leur mère ou d’une densité trop élevée.
Ce stress bloque, entre autres, la prise de poids et induit le métabolisme à développer davantage de graisse que de muscles. D’où l’importance d’être à l’écoute de ces appels à l’aide.
Une équipe de spécialistes du comportement et du bien-être animal de l’Université de Plymouth (Royaume-Uni) a analysé les sons enregistrés de 12 troupeaux commerciaux typiques de poulets de chair de 25 000 oiseaux. Les chercheurs pensent que la surveillance des appels de détresse peut indiquer en temps réel l’état émotionnel et les facteurs de stress environnementaux dans les fermes avicoles. Selon eux, cela pourrait permettre de prédire l’état de bien-être actuel et futur d’un animal.
Par ailleurs, un producteur d’œufs britannique teste depuis 4 ans des sons et de la musique dans des poulaillers pour ses 64 000 oiseaux. À 16 semaines, les poules sont lentement exposées à une musique variée, qui est jouée à différents moments de la journée pour aider à contrôler leurs habitudes d’alimentation et de sommeil. Ainsi, elles ont droit à 25 minutes de musique pour les aider à se réveiller et 40 minutes le soir pour les aider à manœuvrer sur leurs perchoirs pour dormir.
Quoi de mieux que la Ninna Nanna de Brahms pour tenter de prolonger leur vie utile à 100 semaines, sans bec coupé, ni perte de plumes. Elle est pas belle, la vie?
Sources: Poultry World (lien 1) et Poultry World (lien 2)