Flairant le vent qui souffle de plus en plus fort en faveur du bien-être animal, le gouvernement québécois a déposé, cet été, le projet de loi 54 qui, s’il est adopté, changera le statut des animaux domestiques et d’élevage. De simples biens meubles, les bêtes deviendront des êtres «doués de sensibilité ayant des impératifs biologiques».
Pendant ce temps-là, en Hollande, un projet de loi appelé D66 est également à l’étude. Là-bas, le GroenLinks, une coalition politique de la gauche écologique, réclame carrément le droit de paître pour les vaches hollandaises.
Si D66 devait être adopté, les éleveurs qui ne pourront garantir que leurs vaches disposeront d’un nombre minimal d’heures pour brouter dans les champs, ne seraient plus autorisés à augmenter la taille de leur troupeau.
En Hollande, entre 2001 et 2013, le pourcentage des vaches maintenues enfermées dans les étables est passé de 10% à 30%. La formation politique estime qu’il est temps que l’industrie mettre davantage l’emphase sur le bien-être animal et l’environnement que sur l’expansion de leur entreprise. D’autant plus que selon elle, les animaux qui ont accès aux champs sont moins sujets aux mastites et produisent moins de gaz à effet de serre.
De son côté, l’Association néerlandaise des produits laitiers soutient que l’ensemble de ses laiteries affiliées est favorable à l’élevage en pâturage. D’autant plus que le secteur laitier a su développer des produits de niche basés sur le lait de provenant des prés.
N’est-ce pas une belle façon pour les petits producteurs de couper l’herbe sous le pied des géants de l’industrie ?
Sources: The Dairy Site, GroenLinks