L’investissement anti-hétacombe

13 octobre 2015 | Avicole, Élevage

L’épidémie de grippe aviaire du printemps dernier a fait chuter l’élevage américain de poules pondeuses de 40 millions de bêtes, soit 13% de l’élevage. Alors que de nombreux éleveurs de poules ont perdu des plumes, le prix de vente moyen de la douzaine d’œufs a augmenté de 66% au cours du trimestre.

Cal-Maine Foods Inc. est l’une de ces entreprises qui ont raflé la poule aux œufs d’or. En raison de sa clairvoyance, le plus gros producteur d’œufs des États-Unis a vu ses ventes exploser.

Les résultats de son premier trimestre terminé le 29 août dernier ont permis d’afficher des ventes de 609 M$ US, une hausse de 71% par rapport à la même période l’an dernier. Quant à son bénéfice net de 143 M$ US, c’est cinq fois celui de l’an dernier. La compagnie maintient que pendant que ses concurrents rebâtissent leur élevage, les prix vont demeurer élevés et qu’elle va continuer d’en bénéficier.

Une bonne partie de l’atteinte de ces bons résultats est attribuable à ses investissements dans les systèmes de contrôles de la biosécurité.

Contrairement à plusieurs de ses concurrents, Cal-Maine n’a recensé aucun cas de grippe aviaire dans ses établissements au cours du trimestre. Ainsi, il a bénéficié de la hausse des prix des œufs découlant de la réduction de la production chez ses rivaux affectés par la grippe aviaire. La décision de Cal-Maine d’investir dans des systèmes de contrôles de biosécurité illustre bien que malgré les coûts, un tel investissement est rentable.

Les producteurs d’œufs et animaliers canadiens savent qu’un jour ou l’autre, ils risquent de voir leurs animaux être infectés. Il ne tient qu’à eux de déterminer le moment et la hauteur de leur investissement dans un système de contrôle de la biosécurité. Une chose est sûre, c’est qu’à la lumière des actions de Cal-Maine, ce sera l’un des meilleurs investissements de leur vie.

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

Vous aimeriez aussi..
La fin des mauvais coups

La fin des mauvais coups

La Chine a beau être appelée l’Empire du Milieu, on n’a pas l’habitude d’y faire les choses à moitié. Depuis un an, la plus grosse porcherie du monde héberge 25 000 truies dans la première de deux tours de 26 étages. Tout est contrôlé à distance depuis une...

Le « nez » de Porky No 542

Le « nez » de Porky No 542

Si l’argent n’a pas d’odeur, le lisier de porc, lui, n’en manque pas. Avec les quelque 1530 fermes porcines du Québec qui élèvent annuellement 6,8 millions de bêtes, les concentrations d’effluves nauséabondes n’affectent pas que les néoruraux et les...

Des os bien épluchés

Des os bien épluchés

Pour parler de quelque chose de difficile à saisir, on aura parfois l’image d’un savon ou encore d’un poisson. À Sainte-Perpétue, on réfèrera plutôt au cochon graissé. Mais sur une ligne de transformation alimentaire, c’est le poulet qui donne le plus de fil à...

Dernières publications

Loading
Visiter notre boutique
Suivez-nous

Facebook

Twitter

Instagram

Linkedin

Youtube

Contactez-nous
Kit média

Consultez notre Kit Média pour retrouver toutes les informations relatives à notre audience et nos offres de placement publicitaire.

PUBLICITÉ
Prochain événement
Soutenez le projet Élevage et Cultures en faisant un don

Si t'es dans l'champ, abonne-toi à notre infolettre!

Vous êtes bien inscrit(e)!

Pin It on Pinterest

Share This