En raison de la conscientisation de plus en plus grande du public à l’égard du bien-être animal, certaines pratiques utilisées dans le domaine de l’élevage sont contestées. Pour rendre leurs méthodes plus humaines et moins souffrantes pour leurs animaux, les éleveurs recourent de plus en plus aux technologies de pointe élaborées par les scientifiques du monde entier. Le marquage au fer rouge et la castration des bêtes sans anesthésie en sont deux exemples.
Dans un article publié récemment, Bernie Rollin, professeur de philosophie, de sciences animales et de bioéthique du Colorado State University déplore que des fermiers canadiens continuent d’infliger des souffrances indues à leurs bêtes en les marquant encore au fer rouge. Non seulement cette façon de faire n’empêche pas les voleurs de bétail de sévir, dit-il, mais elle est désormais rendue tout à fait désuète grâce aux avancées technologiques. Le professeur cite par exemple le fait que des chercheurs de son université ont mis au point un procédé de numérisation de la rétine des vaches qui offre davantage de points caractéristiques que les empreintes digitales. C’est sans compter toutes les autres formes d’identification, telles les puces électroniques qui ont l’avantage de permettre de remonter à la source d’une maladie qui se déclare.
Le professeur du Colorado State University dénonce aussi la castration de bovins de boucherie sans anesthésie. Évidemment, comme en toute chose, les changements ne se font jamais du jour au lendemain et chaque avancée doit être vue comme une petite victoire. Aussi, le professeur Rollin aura certainement été heureux d’apprendre qu’en janvier dernier, l’entreprise belge Dumoulin a lancé un concept alimentaire breveté qui permet de réduire l’odeur de verrat dans la viande de porc sans plus devoir recourir à la castration.
Un autre bon pas dans la sauvegarde des attributs!