Aussi bien se le dire tout de suite. Ce n’est pas demain que la guerre entre les « pro-végans » et les « pro-omnivores » prendra fin. Outre leurs passions bien campées, les activistes et experts des deux camps ne s’entendent pas sur le régime qui serait le plus efficace et moins polluant pour nourrir un maximum d’humains avec les terres agraires disponibles. À ceux qui considèrent aberrant de destiner les cultures à l’alimentation animale, d’autres opposent l’utilisation de larves en remplacement du soja.
Afin de parvenir peu à peu à une pratique d’agriculture circulaire et un élevage durable et rentable, l’université néerlandaise Wageningen Livestock Research table, entre autres, sur la réduction des flux résiduels et des déchets. Dans le cadre d’une recherche, les spécialistes ont examiné comment les larves de la mouche soldat noire (Hermetia illucens) se développaient sur des substrats comme le fumier de porc et les déchets de cuisine qui finissent autrement dans les incinérateurs.
Pour étudier la croissance des larves sous différents régimes, des milliers de larves ont été disposées dans sept conteneurs en plastique. Chacun contenait un substrat différent, y compris des déchets de cuisine, du lisier de porc solide, du lisier de porc liquide, de la pulpe d’olive et de l’herbe d’ensilage. L’expérience a été répliquée trois fois. Au bout du compte, les déchets de restauration et le lisier solide de porc se sont avérés particulièrement prometteurs. Les larves qui ont été nourries avec les déchets de restauration sont même devenues presque deux fois plus lourdes que le groupe témoin.
À la suite d’un récent amendement de l’Union européenne, ces larves gloutonnes et peu regardantes peuvent désormais être utilisées comme aliments pour les porcs et les poulets. Ding ! Ding ! Ding ! À table, s’il vous plaît.
Source : The Dairy Site