D’ici peu, tant les producteurs de viande que les chaînes d’approvisionnement alimentaires et les détaillants de fruits et légumes pourraient bien être en mesure de déterminer la tendreté, la fraîcheur ou la maturité optimale de leurs denrées. Grâce à l’imagerie hyperspectrale, non seulement tout ce beau monde pourrait évaluer la qualité de ses produits et le moment où ils ont le plus de valeur, mais il réduirait l’énorme gaspillage et assurerait une plus grande sécurité à leurs clientèles.
C’est dans la baie de San Francisco que la jeune entreprise ImpactVision a développé son logiciel qui, à partir de l’utilisation de capteurs hyperspectraux qui photographient les aliments, est capable d’analyser chacun des pixels de l’image et d’identifier une molécule d’un aliment pour en détecter, entre autres, son contenu nutritionnel, les niveaux de fraîcheur et la quantité de protéines, de graisses, de sucre ou d’humidité qu’il contient.
Non seulement le logiciel utilise-t-il la vision par ordinateur, mais c’est en comparant des clichés préenregistrés dans une banque d’images montrant des aliments à différentes phases de leur évolution qu’il «apprend» à reconnaître les caractéristiques qu’il doit déceler.
Contrairement aux tests d’échantillons actuels qui sont destructifs, le système hyperspectral est non invasif, se fait en temps réel et remplace les tests de laboratoire qui prennent beaucoup de temps.
Quand on sait que le tiers de la nourriture produite dans le monde est gaspillé, que la fraude alimentaire coûte à l’économie mondiale plus de 40 milliards de dollars par an et que l’œil humain ne peut rivaliser avec les techniques d’imagerie, on peut imaginer que l’entreprise a de beaux jours devant elle.