Les jardins suspendus

14 novembre 2017 | Affaires, Cultures, Sciences, Technologies

On entend de plus en plus souvent parler d’entreprises  qui se lancent dans la culture (en usine ou dans des conteneurs) de produits que les fermes industrielles en plein air ne seraient pas en mesure d’offrir. Ces fermes verticales utiliseraient une quantité insignifiante d’eau et leur rendement au pied carré serait jusqu’à 350 fois supérieur. Or un spécialiste de l’agriculture spatiale s’inquiète, entre autres, de n’avoir encore jamais vu un bon modèle d’affaires qui assurerait une certaine viabilité financière pour ces entreprises.

C’est tout à fait louable de s’inspirer des principes de l’aquaponie et de l’hydroponie, de produire sans pesticides, ni engrais synthétiques. Toutefois, le Dr Gary Stutte qui a travaillé pendant des années à la NASA sur un programme axé sur la culture de plantes dans l’espace fait une mise en garde. Selon lui, ceux qui se lancent dans l’agriculture verticale font fausse route s’ils pensent que l’utilisation de la technologie pour collecter des données et piloter la production de plantes rend relativement facile l’automatisation du cycle de production. Le fondateur de SyNRGE, un cabinet de conseil spécialisé dans la technologie de l’agriculture spatiale et de l’agriculture contrôlée, soutient que la compréhension des variables biologiques et de l’environnement propre à chaque espèce de plante constitue le véritable défi à relever.

Impliqué dans certaines des premières recherches sur l’agriculture verticale et l’éclairage DEL, le Dr Stutte sait mieux que quiconque qu’une bonne partie de la croissance des plantes est tributaire de la disponibilité de l’éclairage DEL, mais il rappelle que pour compenser leur coût en électricité, il faut souvent vendre les produits à un prix élevé. La disponibilité et le coût de l’eau, ainsi que de la main-d’œuvre représentent d’autres défis à relever. Il ne cache pas non plus que les promesses de l’agriculture verticale, tels le remplacement des aliments importés et la disponibilité, dans les grandes villes, d’aliments frais pour tous, vont s’avérer difficiles à livrer en raison des coûts d’investissement et d’exploitation que cela requiert.

Malgré les obstacles à surmonter, le scientifique pense que des modèles pour des cultures et des marchés particuliers pourraient permettre de relever les défis avec succès.

Source: Afgunder News

Pierre

Pierre

Journaliste principal

Père fondateur d’Élevage et Cultures, Pierre a donné à la revue sa touche d’humour qui nous plaît tant. Vous pouvez retrouver tous ses articles traitant des actualités technologiques et scientifiques agricoles dans la Rubrique de Pierre.

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