Si vous avez déjà travaillé à la récolte des pommes pendant des semaines, vous n’aurez certainement rien oublié. L’échelle, le sac autour du cou, la torsion du fruit, la pression du pouce pour détacher la queue, les heures d’acrobatie pour engranger deux tonnes de Granny Smith par jour. Une société australienne vient de commencer des essais commerciaux avec une troisième génération de récolteuse de fruits automatisée. Grâce à Ève, fini les doigts et les dos endoloris. Ne nous reste plus qu’à trouver un autre job !
Avec la technologie informatique mise au point par Ripe Robotics, Ève possède son propre système d’entraînement électrique et peut se déplacer facilement le long d’une rangée d’arbres fruitiers. Une caméra prend des photos des arbres sous tous les angles, ce qui permet d’évaluer si le fruit est mûr et de le récolter sans l’endommager. Grâce à son réseau de neurones, Ève est en mesure d’améliorer ses performances en se souvenant des décisions qui, en cas de doute, lui sont dictées sur le terrain par celui qui la surveille. La prochaine fois, elle sera en mesure de faire la même chose sans intervention extérieure.
Eve, qui fonctionne avec un tube d’aspiration qui va jusqu’à un bac de 380 kg, peut opérer dans la plupart des conditions météorologiques, de jour comme de nuit. Jusqu’à présent, le nouveau robot a cueilli les variétés de pommes Pink Lady, Gala, Granny Smith et Modi, mais peut récolter des oranges, des prunes et des fruits à noyau. Il travaille à peu près au même rythme qu’un cueilleur humain, mais peut fonctionner 24 heures sur 24, sept jours sur sept. À plus long terme, les données et les analyses joueront un rôle plus important dans le travail du robot qui, grâce aux innombrables photos prises, permettra de savoir exactement où pousse le fruit, quand il mûrit, s’il y a une maladie ou si les arbres manquent d’eau.
Source : Future Farming