Ah! Les bains turcs, les saunas finlandais, les massages dans les chambres de vapeur, avouez que ça fait rêver autant que suer. Malheureusement, ce qui est synonyme de détente pour nous s’avère un stress intolérable pour les porcs qui ne sont pas équipés pour transpirer. Des scientifiques américains qui étudient le stress thermique in utero chez les truies gestantes ont montré que cela prédispose leur progéniture à des complications de santé et de développement. Et peut-être même affecter l’immunité innée des porcelets.
Une équipe composée de scientifiques de l’Agricultural Research Service de West Lafayette (Indiana), de l’Université Purdue, de l’Université du Missouri et de l’Oak Ridge Institute for Science and Education a découvert que le stress thermique pouvait entraîner une diminution des performances, notamment une utilisation moins efficace des aliments, une baisse du taux de croissance et de production porcine.
L’équipe a évalué 2 groupes de porcelets. Le premier groupe était composé de 16 porcelets nés de mères exposées à des cycles de température stressants allant de 26 à 36 °C pendant la première moitié de la gestation. Le deuxième groupe de 16 est né de mères exposées à une température « confortable » de 18 °C. Après avoir simulé une attaque pathogène sur les porcelets, les chercheurs ont observé que ceux qui avaient été soumis à un stress thermique in utero présentaient des niveaux plus élevés de cortisol, l’hormone du stress, et de cytokines qui indique une réponse immunitaire hypersensible.
Les chercheurs craignent que cela ne se traduise par un risque accru de douleur, d’infection, de défaillance d’organes et d’autres complications dans des systèmes de production réels. L’équipe s’intéresse à des marqueurs génomiques qui pourraient conduire à obtenir une meilleure tolérance à la chaleur chez les truies utilisées pour la reproduction.
Source : Agricultural Research Service