On s’alarme de plus en plus de la menace que fait planer la résistance aux antibiotiques. Hélas, les bactéries ne sont pas les seules bestioles à chercher à se protéger contre les substances destinées à les éradiquer. Tout indique que la résistance aux vermifuges s’accélère chez les parasites du bétail. Plutôt que de s’en remettre à la vermifugation systématique, des chercheurs états-uniens recommandent un décompte des œufs dans les selles et une utilisation sélective et ciblée de médicaments.
Des recherches ont démontré que les organismes parasites internes développaient une résistance aux médicaments vermifuges après l’utilisation répétée du même produit sur de longues périodes. Aussi, des chercheurs de la Michigan State University préconisent le prélèvement d’échantillons de matières fécales du bétail qui permettra de déterminer les besoins réels de traitement et de réduire la fréquence d’utilisation de médicaments.
Cette opération serait d’autant plus logique que chaque classe de bétail ne présente pas les mêmes risques d’infection. Il appert que les vaches matures sont plus susceptibles d’avoir développé une immunité aux parasites que les animaux plus jeunes. Aussi, en traitant uniquement les veaux à risque, il est possible de contrôler l’infection tout en conservant un réservoir de parasites non traités chez la mère. Des parasites qui permettent de diluer les populations de résistance.
De plus, les chercheurs estiment que la gestion des pâturages est un facteur important dans le contrôle de l’infestation parasitaire. Puisque les larves se fixent au fourrage à environ quatre pouces de hauteur, maintenir un pâturage à un niveau plus élevé permettrait de réduire l’infection, fournir une meilleure nutrition et maintenir une forte immunité contre l’infection.
Source : Michigan State University