Les scientifiques observent que l’Arctique a connu, en 2019, sa deuxième année la plus chaude depuis 1900 et que les six dernières années ont battu tous les records de chaleur précédents.
Et comme le rendement des tomates peut baisser jusqu’à 80% lorsque la température dépasse 30 degrés, des chercheurs ont eu l’idée de recourir à la technologie nucléaire pour en développer des variétés capables de résister aux hausses de température. Rassurez-vous. La recette n’inclut pas d’uranium 235 ou de plutonium 239.
En partenariat avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a aidé le National Research Institute de l’Île Maurice à développer de nouvelles variétés de tomates par irradiation. Ainsi, des graines d’une variété de tomate de l’Île Maurice (au large de la côte orientale de l’Afrique) ont été irradiées dans un laboratoire de sélection végétale et de génétique en Autriche.
Cette sélection par mutation consiste à exposer des graines ou des boutures de plantes à des radiations, telles que des rayons gamma. Les plantules qui en résultent sont ensuite multipliées. Les chercheurs repèrent celles dont les nouvelles caractéristiques leur permettent de résister à une forte chaleur tout en offrant de meilleurs rendements.
Ce processus a permis de développer trois nouvelles variétés qui sont aujourd’hui cultivées sur l’île et qui ont contribué à protéger une industrie évaluée à 14 millions de dollars US.
Source : American Nuclear Society