Alors que la planète subit des sécheresses et des inondations catastrophiques, les Musk, Branson et Bezos « démocratisent » l’espace. Pour quelques minutes ou quelques heures dans la stratosphère, le « commun des mortels » qui avait des centaines de milliers, voire des millions à jeter par les hublots a pu rejeter dans l’atmosphère jusqu’à 1 150 tonnes de CO2, l’équivalent de 638 ans d’émission d’une voiture moyenne parcourant 15 000 km par an. Heureusement, certaines aventures spatiales ont des visées plus humanitaires.
Dirigée par un consortium de l’Université du Maryland, la mission Harvest de la NASA explore le développement de nouvelles méthodes pour surveiller l’humidité du sol en utilisant une combinaison de modèles d’apprentissage automatique et d’ondes radar satellitaires. Ce travail d’observation depuis le ciel est destiné à l’industrie agricole et vise une meilleure sécurité alimentaire et environnementale dans le monde.
Si la surveillance de l’humidité du sol depuis le plancher des vaches fournit les résultats les plus précis, la méthode s’avère souvent inapplicable. Les techniques de mesure utilisant des satellites d’observation de la Terre sont une excellente alternative puisqu’elles réduisent considérablement les contraintes de main-d’œuvre et de ressources. Grâce au radar à ouverture synthétique (SAR) qui peut voir à travers la couverture nuageuse, il est possible de construire des modèles pour mesurer la teneur en eau du sol. En comparant trois modèles d’apprentissage automatique, les chercheurs ont conclu que celui qui es appelé le Réseau de neurones de régression généralisée (GRNN) est le plus précis et le plus simple d’utilisation. Il faudra tout de même de nouvelles études, car la surveillance précise de l’humidité du sol peut varier selon la texture des sols et les différents stades de croissance des cultures.