S’il était venu au monde en l’an 2000, le botaniste Mendel n’aurait peut-être pas eu la chance d’élaborer les principes de l’hérédité biologique auxquels on a donné son nom. Le pauvre n’aurait pas fait le « pois » devant les robots hyper sophistiqués qui sont aujourd’hui créés. Deux professeurs de l’Université de l’Illinois (ÉUA) viennent justement de mettre au point un automate capable de recueillir et mesurer des données extrêmement précieuses pour élaborer des programmes de sélection variétale.
TerraSentia ne pèse peut-être que sept kilos, mais il est bardé de capteurs en mesure de déterminer les caractéristiques phénotypiques des cultures. Si encore il ne faisait que cela, ce serait déjà bien, mais le nouveau-né de la firme EarthSense a été conçu pour bien d’autres tâches. En se faufilant facilement entre les plants de maïs, il peut collecter des données sur la santé des plantes, la physiologie et même leur réponse au stress. Il sait compter le nombre de plants, la largeur et l’angle des tiges à l’aide de caméras et mesurer la vigueur, la hauteur des plantes et des épis de maïs, l’indice de surface foliaire, sans compter qu’il fait une estimation de la biomasse et détecte les maladies.
Considérée par AgFunder et Future Farmer l’une de 12 jeunes pousses à surveiller, EarthSense souhaite, grâce à son robot, ouvrir toutes sortes de nouvelles possibilités. Cela va de la sélection végétale au développement de produits agricoles, en passant par les tests de produits, la recherche sur les cultures, le dépistage sur le terrain et les analyses en temps réel. Le tout, en améliorant la rapidité, la précision et le coût de la collecte de données. L’entreprise EarthSense espère vendre un premier lot de robots à un prix de 5 000 USD chacun.