On plante ou on plante pas ? Bien avant que l’on parle de changement climatique, les conditions météorologiques ont toujours été une préoccupation majeure des agriculteurs. Les caprices de mère Nature n’allant pas en diminuant, la firme allemande Fendt vient de mettre au point le projet Mars (Mobile Agricultural Robot Swarms). Il s’agit d’un nuage (bienvenu, celui-là !) qui dirige une nuée de petites unités robotisées prêtes à mettre en terre vos semis au bon moment, peu importe l’heure qu’il est.
Guidés par un algorithme intelligent (OptiVisor) dédié entièrement au fonctionnement de l’essaim, les robots (moins de 50 kg chacun) sont amenés dans une remorque qui sert de station de recharge. Programmés individuellement, les petits automates s’élancent en groupes et quadrillent les parcelles selon les paramètres emmagasinés dans le nuage numérique. Chaque robot mû à l’électricité possède sa propre unité de plantation intégrée et demeure en contact direct avec ses pairs et le nuage qui mémorise avec une extrême précision les coordonnées géographiques de chaque semence. Étant donné son faible poids, le compactage du sol est minimal.
Le fermier peut planifier les tâches, surveiller en temps réel le déroulement du travail à partir de n’importe à l’aide d’une tablette. L’algorithme veille au niveau de chargement des batteries des robots et en assure le rechargement.
Pour s’assurer de la robustesse et de la fiabilité de la flotte, Fendt a choisi de limiter au minimum les instruments embarqués. Dépourvu de caméras, de radar, de scanneur au laser, chaque engin fonctionne avec une petite quantité de capteurs. Et dans l’éventualité d’une défaillance d’un des robots, les autres prennent en charge le travail inachevé.
Les premiers prototypes devraient atterrir dans la campagne allemande d’ici la fin de l’année. Autre bonne nouvelle. Les néonicotinoïdes qui semblent responsables du syndrome d’effondrement des colonies d’abeilles n’ont aucune influence sur les essaims de robots !