Nous avons tous vu combien les doses de vaccins contre la COVID-19 se sont avérées précieuses jusqu’à la dernière goutte. Ce qui est vrai pour nous l’est aussi pour les couvoirs. En raison de l’augmentation de la taille des exploitations avicoles et de la difficulté de plus en plus grande de trouver de la main-d’œuvre qualifiée à la ferme, il devient de plus en plus important d’augmenter l’efficacité de la vaccination sur les fermes. Une étude menée pendant quatre ans en Amérique du Sud en a fait la preuve économique.
Dans un couvoir de Colombie où l’on produit 48 millions de poussins par an, on a procédé à deux types de vaccination. L’injection sous-cutanée et par vaporisation.
On a d’abord procédé à l’inoculation avec un appareil à injection à aiguille unique. Après trois mois, des problèmes de dosage, de qualité de la vaccination et de saignement ont été décelés, rendant l’opération efficace à 88,2 % en moyenne. Au cours des deux mois suivants, on a remplacé un tiers des appareils par un nouvel injecteur à double aiguille, ce qui a permis d’atteindre une efficacité de 95 %. En n’utilisant que l’injecteur à double aiguille pour le reste de l’année, la performance a atteint 98 %. Mine de rien, sur un an, cela a permis d’envoyer 98 384 poulets de plus à l’abattoir pour un gain supplémentaire de 2,7 millions $ US.
Des tests de vaccination ont également été faits en cabine de pulvérisation. Là aussi, des lacunes au niveau de la précision du dosage ont amené les chercheurs à remplacer le système à deux buses par un autre plus performant à quatre buses. Ils ont ainsi constaté une diminution de perte du produit de vaccination de 26 %. Ce différentiel de précision de dosage a été multiplié par 10 lorsque l’on a utilisé un pulvérisateur en ligne automatisé. Ce dernier a permis de réduire le temps de traitement de 50 %. Ça commence à paraître dans les livres de comptes !
Source : Poultry World