Quand on sait que la bactérie E. coli compose 80 % de la flore intestinale des êtres à sang chaud et que certaines souches provoquent de graves maladies, on ne s’étonnera pas qu’elle soit l’organisme vivant le plus étudié. Même les œufs font l’objet d’investigations. Une récente recherche menée à la faculté des sciences médicales de l’université de Copenhague a permis de constater qu’une certaine pratique de désinfection des œufs pouvait réduire le risque de transmission d’E. coli de la poule à ses poussins.
Une précédente investigation avait montré que dans la production de poulets de chair, les infections (et plus particulièrement l’E. coli) étaient responsables de plus de 50 % de la mortalité des poules reproductrices. Aussi, l’équipe de chercheurs danois s’est penchée sur l’impact d’une procédure de désinfection utilisée dans des conditions commerciales sur le microbiome de la coquille d’œuf.
En utilisant un mélange de 40 ml de formol à 40 % et de 20 g de permanganate de potassium par mètre cube, les scientifiques ont procédé à une fumigation à une température variant de 24 et 26 °C et un taux d’humidité relative entre 60 et 80 %. Après 30 minutes de désinfection par pulvérisation, le nombre de bactéries par échantillon était descendu sous le seuil de 10 UFC (unité formant des colonies), soit un niveau très satisfaisant en termes de salubrité. Même les œufs sales qui ont un taux d’UFC initial 20 fois supérieur aux œufs propres répondaient à cette norme. Autre bonne nouvelle, ce type de fumigation pourrait éviter d’en faire une deuxième au formaldéhyde, un cancérogène reconnu.
Source: Poultry World