Partout dans le monde, depuis le début de la domestication, des épidémies de toutes sortes font des ravages. Trop souvent, ce n’est qu’une fois le mal bien installé que les producteurs réagissent. Grâce à la réaction en chaîne de la polymérase (PCR), une technologie de pointe utilisée dans les enquêtes médico-légales, il est désormais possible d’étouffer un foyer d’infection de grippe aviaire ou de salmonelle avant qu’un troupeau ne soit symptomatique.
La PCR permet de faire un contrôle d’infection au niveau moléculaire. En testant de petits échantillons dans un court laps de temps, Hendrix Genetics, une entreprise dont le siège social se trouve aux Pays-Bas, parvient à déceler l’existence d’un agent pathogène mortel avant qu’il ne cause une hécatombe. Le procédé amplifie un fragment d’ADN souvent présent en très faible quantité parmi des millions d’autres fragments. L’amplification est de l’ordre d’un milliard de fois, ce qui permet à un très petit échantillon de se transformer en plusieurs copies.
Dans le cas de la grippe aviaire, par exemple, la PCR peut détecter un génome viral dans un échantillon parmi plus de 50 000 cellules hôtes. Cette sensibilité élevée permet la détection rapidement après l’infection. Selon le type de virus que l’on cherche, l’échantillon en question ne commencera à faire des copies que si le virus est présent.
Cette technologie peut également servir à la détection du mycoplasme, des métapneumovirus, des coronavirus et des adénovirus.
Plus que jamais, les virus ont intérêt à se faire encore plus petits s’ils ne souhaitent ps être démasqués !