« Y’en a des grosses, y’en a des plates, des effrontées qui sont à éviter ». À l’époque, Yvon Deschamps parlait ainsi des… fesses ! Mais les mêmes qualificatifs pourraient s’appliquer aux bibites qui pullulent partout où on fait de l’élevage. Si elles n’étaient que fatigantes, ça pourrait toujours s’endurer. Mais elles sont responsables d’un tas d’infections. Et comme l’utilisation d’insecticides a engendré des multirésistances, certains se tournent vers la lutte biologique. À mouche, mouche et demie !
Dans le monde, il existe une centaine d’espèces parasites des mouches domestiques dont certaines sont utilisables en lutte biologique puisqu’elles présentent des caractéristiques intéressantes notamment la fécondité, l’attirance vers la mouche ainsi que la facilité d’élevage. C’est le cas, par exemple, du Muscidifurax raptor, une mini-guêpe (1 mm) parasitoïde de la mouche domestique qui ne pique pas. Il se reproduit en pondant ses œufs à l’intérieur des cocons de mouches, ce qui empêche non seulement le développement de l’indésirable, mais fait en sorte que c’est une nouvelle mini-guêpe qui naîtra et non une mouche.
Pour que cela soit efficace, il faut commencer à appliquer les prédateurs dès le début de la saison de prolifération des mouches dans les endroits les plus humides du bâtiment, les plus propices au développement des insectes nuisibles. De plus, il importe de procéder à l’élimination mécanique des gîtes principaux des mouches avec le curage et nettoyage complet des bâtiments des vaches, des abreuvoirs et conduits en litière accumulée. En répétant l’opération d’une quinzaine de minutes par mois, vous ferez… mouche !
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