Si le lait produit au Canada est d’excellente qualité, les vaches qui nous le donnent dégagent une importante quantité de méthane durant le processus de digestion. En 2019, il comptait pour 41 % du total des émissions agricoles. Au Danemark, un projet financé par le Programme de développement et de démonstration écologiques entend prouver le potentiel des biofiltres pour réduire de 20 % les émissions de ce gaz 30 fois plus nocif que le CO2 qui s’échappe des brouteuses laitières et de leur lisier.
Les systèmes de biofiltres développés, entre autres, par des chercheurs de la Technical University of Denmark et de l’Université de Copenhague sont constitués de compost rempli de bactéries mangeuses de méthane. Le compost est placé dans de grands conteneurs ou enterré dans le sol à l’extérieur de la grange. Une « extraction ponctuelle » est également effectuée au-dessus des stalles des vaches laitières. Des tuyaux de ventilation aspirent l’air contenant du méthane. Ce dernier passe à travers le filtre et se transforme en dioxyde de carbone et en eau. Le même processus est destiné à être utilisé dans les conteneurs couverts de lisier de vaches.
Pour ne rien gâcher, la filtration de l’air des étables et des bacs à lisier dans le biofiltre réduit simultanément les émissions d’ammoniac et les nuisances olfactives. La version finale du filtre devrait être prête incessamment.
Source : The Dairy Site