« À quelque chose malheur est bon ». Ce proverbe du 17e siècle conserve toute sa pertinence en ces temps de COVID. En raison de la fermeture de ses frontières, l’Australie a vécu une pénurie de main-d’œuvre étrangère dans le domaine agricole. Dans ce pays où le quart des agriculteurs cultivent des fraises, des ingénieurs ont donc développé un robot cueilleur de fraises très particulier. En plus de sa grande capacité de traitement d’images, le prototype utilise la lumière ultraviolette pour faire la guerre aux champignons.
Ces derniers constituant la menace la plus importante pour les fraisiers, ce n’est pas par hasard que l’on s’est servi de la lumière ultraviolette. Aux États-Unis, on a découvert qu’en irradiant les champignons la nuit alors qu’ils dorment, ils ne disposent d’aucun mécanisme leur permettant de se régénérer. Le plus grand avantage de cette technique tient au fait que les producteurs n’ont pas besoin de fongicide pour traiter les fruits.
Si on laissait ce travail aux employés, cela voudrait dire qu’ils devraient bosser la nuit. Or le robot, totalement autonome, ne dort jamais. Il utilise l’apprentissage automatique et dispose d’un système GPS intégré pour la navigation. Mesurant 1,56 m de haut, 1 m de long, 0,6 m de large, l’appareil est muni d’un bras de cueillette, d’une cisaille et de deux caméras très performantes pour cueillir les fraises mûres. Il a un rayon de braquage de zéro. Aussi bien dire qu’il peut se retourner sur un dix cents. Et un seul passage hebdomadaire suffit à mater les champignons. Dommage qu’il ne puisse pas préparer de risotto aux champignons !
Source : Future Farming