« J’ai la patate qui bat à 210! » Vous l’avez probablement déjà entendue, celle-là. Le stress, ce mal du XXIe siècle ne frappe pas que l’être humain. En raison du changement climatique, même les pommes de terre en sont affectées.
À défaut d’anxiolytique à proposer aux patates trop pilées, un biologiste végétal autrichien se penche sur les mécanismes d’adaptation du tubercule qui craint particulièrement les cycles de chaleur et de sécheresse de plus en plus fréquents.
Le projet européen ADAPT coordonné par le Dr Markus Teige de la Faculté des sciences de la vie de l’Université de Vienne implique une panoplie de chercheurs aguerris qui, au cours des quatre prochaines années, sont appelés à identifier de nouvelles cibles de sélection et à faire correspondre les variétés de pommes de terre aux conditions de croissance environnementales du futur. Rappelons que le tubercule provient de régions au climat frais qu’il est très sensible à la chaleur et aux inondations qui peuvent ruiner une récolte en quelques jours.
Les chercheurs détermineront les réponses moléculaires et phénotypiques à différentes conditions de stress et identifieront les caractères et les gènes qui peuvent améliorer la résilience au stress dans cette culture vivrière qui pèse plus de 350 millions de tonnes par an dans le monde. Ils combineront la biologie moléculaire, la physiologie du stress, la biologie des systèmes et l’analyse avec l’ingénierie et la sélection moléculaire.
Souhaitons-leur de ne pas faire patate!
Source: Universität Wien