Alors qu’un groupe de recherche international conclut que les néonicotinoïdes sont inefficaces et détruisent les abeilles et l’environnement, en France, 15 laboratoires du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont cherché une alternative permettant de favoriser la biodiversité. La diminution de la taille des parcelles et une augmentation de la diversité des cultures pourrait bien être une solution pour donner un coup de pouce aux pollinisateurs et à la reproduction des plantes.
Les observations ont été faites sur 229 parcelles cultivées dans 94 sites agricoles de 1 km carré. La taille moyenne des parcelles et la diversité des cultures variaient de façon indépendante. En y menant des expériences de pollen et de transfert de graines, les chercheurs ont identifié plus de 20 000 pollinisateurs (abeilles sauvages et domestiques, syrphes). Ils ont pu montrer pour la première fois que la taille des parcelles et la diversité des cultures ont des effets distincts sur les pollinisateurs et le succès reproducteur des plantes.
Ainsi, un site agricole composé de petites parcelles comporte une plus forte densité de bordures de champs. Cela favorise l’abondance des pollinisateurs, en particulier celle des abeilles sauvages et, du même coup, la reproduction des plantes. En plus d’être bénéfique pour l’agriculture et la biodiversité, cette technique qui n’empiète pas sur les surfaces de production pourrait permettre d’en finir avec ces insecticides les plus vendus dans le monde.