Ils existent depuis 450 millions d’années et ont envahi pratiquement tous les milieux terrestres et aquatiques de la planète. Mieux. Les champignons ont même prêté main-forte aux premières plantes pour coloniser l’ensemble des continents. Aujourd’hui, un groupe de chercheurs canadiens pense pouvoir jouer dans les gènes d’un fongus particulier de telle sorte que les agriculteurs pourraient réduire l’utilisation de pesticides et diminuer la menace que ces produits posent à l’environnement.
Ce type de champignon entretient une relation, disons, fusionnelle avec le monde des plantes. En se développant sur les racines des végétaux, ils les aident à accéder à plus d’azote à la base du sol en échange de carbone. Pour ne rien gâcher, ces champignons ont la particularité de parasiter des insectes et des arthropodes qui sont nuisibles aux plantes. Leurs spores tuent certains ravageurs en consommant leur corps, puis en les utilisant comme vecteur de propagation.
Tout en reconnaissant qu’il faudra mieux comprendre la relation intime qu’entretiennent la plante et le champignon, les scientifiques de l’Université Queen’s à Kingston (Ontario), croient qu’en modifiant quelque peu les gènes du champignon, les agriculteurs seraient en mesure de les conserver dans leur sol année après année. Les chercheurs se demandent si, toujours par une modification génétique, ces champignons pourraient être encore plus sélectifs dans leur reproduction ciblant les insectes ou mieux s’adapter à différents types de sol, à la sécheresse ou à des milieux trop humides.
Un feuilleton à suivre.
Source : Smart farmers