Tant que l’on ne glisse pas dessus, les pelures de banane ont des propriétés, ma foi, surprenantes. Et pas seulement pour les gorilles. Grâce à leur teneur élevée en tanin, ces lamelles jaunes incorporées dans l’alimentation des vaches auraient tendance à augmenter la production de lait et la teneur en protéines. Cela tiendrait au fait qu’elles protégeraient les protéines alimentaires de la dégradation du rumen. En soi, ce n’est pas rien. Mais leur intérêt ne s’arrête pas là. Vous voulez des recettes ?
Les bénéfices des pelures de bananes pour les vaches laitières
Contenant du potassium et du sodium, les peaux regorgent de vitamines A, B1, B2 et C, en plus d’être extrêmement riches en amidon inoffensif. Si leur teneur en humidité (environ 15 % de MS) aide les animaux à rester hydratés, il faut par contre pallier leur carence en calcium et en phosphore par des sources abondantes en protéines. Leur faible contenu en sucres libres doit également être compensé avec des matériaux riches en énergie (mélasse ou plantes racines, par exemple) qui s’avèrent de la plus haute importance pour obtenir un abaissement rapide du pH.
Comme le fourrage, les pelures ont les qualités requises pour être utilisées dans l’ensilage. Il faut évidemment respecter les conditions anaérobiques et les maintenir stockées hermétiquement. Aussi recommande-t-on de les hacher avant de les mettre dans le silo. Cette façon de faire encourage la fermentation lactique où les sucres libres sont convertis en acide lactique, ce qui empêche les micro-organismes sensibles au pH de faire tourner la sauce, si on peut dire. Avoir su tout cela quand nous nous gavions de sandwichs aux bananes et beurre de pinottes, avouez que nous ne les aurions pas jetées par la fenêtre de voiture de papa. On en aurait nourri des troupeaux !