En février dernier, un juge a interdit à des activistes véganes de manifester à moins de 500 m de toute exploitation agricole. S’il est parfois possible de réclamer des injonctions, l’idéal serait de pouvoir couper l’herbe sous le pied des antispécistes en améliorant encore et toujours les conditions d’élevage des porcs. Des scientifiques de l’Université de Pennsylvanie cherchent à mesurer objectivement le niveau de bien-être animal. Ils estiment que l’utilisation de techniques génétiques pourrait permettre d’y parvenir.
Puisqu’il est difficile de mesurer avec suffisamment de précision le taux de cortisol, cette hormone du stress dans le sang, les chercheurs de l’université américaine se penchent désormais sur les télomères, les acides aminés qui se trouvent aux extrémités de chaque chromosome. S’ils s’y intéressent, c’est parce qu’ils savent déjà qu’avec le temps, ces télomères ont tendance à devenir plus courts et que les événements stressants accélèrent ce raccourcissement. De plus, des études ont déjà déterminé que chez les oiseaux, une relation claire existe entre la longueur des télomères et les niveaux de stress.
En mesurant en continu la longueur des télomères tout au long de la vie d’un porc, ils espèrent pouvoir déterminer les circonstances qui permettent de générer moins de stress pour les animaux. L’université a déjà construit des installations d’essai pour la recherche de logements pour truies et porcelets. Une partie de cette installation consiste en une litière en paille sur un plancher de béton, ce que semble apprécier un certain nombre de truies.
Par ailleurs, d’autres facteurs comme la hiérarchie sociale et la compatibilité des truies entre elles seront analysés pour comprendre où les truies préfèrent se coucher.