Domestiqués depuis 10 000 ans, c’est au cours du dernier siècle que les races taurines ont été sélectionnées intensivement pour améliorer leurs caractéristiques. Si le cheptel européen est bien adapté aux environnements tempérés, il ne se développe pas dans des environnements tropicaux. Des scientifiques sont parvenus à démêler les génomes de races bovines à partir d’un seul individu. Cette technologie mènera à l’élevage de bovins plus productifs dans des environnements difficiles.
Dans un rapport publié dans Nature Communications et financé par le Davies Research Center d’Australie, les chercheurs ont montré que les génomes de deux races de bovins importantes aujourd’hui, Angus et Brahman, peuvent être complètement décodés à partir d’un seul individu hybride portant la génétique des deux races. En 2018, grâce à une stratégie d’assemblage génomique innovante, l’équipe internationale de scientifiques a montré qu’avec cette méthode, il était possible d’identifier de grandes sections de l’ADN des parents. Maintenant, l’équipe utilise le même concept pour créer la séquence de chromosomes complets. La comparaison des génomes aide à comprendre comment les animaux s’adaptent à leur environnement, ce qui présente un intérêt scientifique et économique substantiel.
Au bout du compte, ces séquences de génomes de haute qualité faciliteront l’étude plus précise de la génétique des bovins pour améliorer la production et les caractéristiques de bien-être. Par exemple, les bovins Brahman qui sont plus à même de réguler leur température corporelle pourront être croisés avec des races européennes afin de produire des animaux mieux adaptés aux climats tropicaux.
Source : Phys org