À l’œil, ça ne parait pas. Pourtant nos poules ont quelque chose en commun avec les… dinosaures. Au moment de la maturité sexuelle, à l’instar de leurs ancêtres, nos cocottes de poulaillers se voient tout à coup pousser un os dans la poitrine. Baptisé bréchet ou quille du sternum, cet os est un important réservoir de calcium servant à la production des coquilles d’œufs. Constatant la fragilité de cette extension du sternum, des scientifiques se sont penchés sur des façons de la rendre plus résistante.
Quand on sait que nos poules produisent 20 fois plus d’œufs que leurs ancêtres et que les fractures de quille peuvent être plus fréquentes depuis que les éleveurs ont entrepris la conversion vers l’élevage des poules en liberté, pas question de rigoler avec la santé de la quille ! D’autant moins qu’une poule commerciale a besoin de plus de 800 grammes de calcium par an, ce qui représente 30 fois le calcium que contient son squelette.
Une des solutions avancées pour réduire ce problème consisterait à ajouter des acides gras oméga-3 à la nourriture de la volaille. Selon John Tarlton, professeur de médecine régénératrice à l’Université de Bristol (GB) et spécialiste en biochimie et en biomécanique des maladies du squelette, les omégas 3 peuvent facilement être donnés sous forme de graines de lin ou de farine de poisson. Cela permettrait de prévenir la perte osseuse et de réduire l’incidence des fractures de 65 % à 25 % à l’âge de 50 semaines.
Fini les poids plume ?
Source: Poultry World