
Au Collège d’agriculture, d’alimentation et d’entreprise rurale d’Irlande du Nord, une conseillère en développement laitier et son équipe ont jonglé avec des paramètres clés pour résoudre l’équation. Ils nous donnent l’exemple d’un cheptel de 120 vaches disposant d’une superficie totale de 30 ha pour paître. Fort d’un taux de charge de 4 bêtes/ha (120 vaches/30 ha) et sachant que chacune a besoin de 16 kg de matière sèche (MS), on calcule qu’il faudra 1 920 kg MS/jour pour le troupeau (120 vaches x 16 kg MS/vache). En utilisant un compteur à plaque montante (voir la vidéo) qui convertit la hauteur de l’herbe comprimée en kg MS/ha, on saura si le pâturage sera en mesure de se régénérer au rythme de 1 920 kg MS/jour.
Ça y est, c’est complet ? Ce serait trop simple ! Il importe aussi de tenir compte du nombre de jours qu’il faut pour que se reconstitue la zone de pâturage. Pendant la haute saison, si cela requiert 20 jours, on obtient un ratio de 1,5 ha (30 ha/20 jours), ce qui donne une quantité d’herbe de 1 280 kg MS/ha (1 920 kg MS/1,5 ha). En tenant compte du résidu post-pâturage qui devrait tourner autour de 1600 kg MS/ha, auquel il faut ajouter les 1280 kg MS/ha nécessaires à nourrir les vaches, on atteint une couverture de prépâturage de 2880 kg MS/ha. Ainsi, pendant la période estivale, le couvert végétal moyen devrait être de 2 240 kg MS/ha (2 880 +1 600 = 4 480/2). Comment ? Vous voudriez relire la recette magique ? Très très bonne idée !
Source : Dairy Global