Ah ! Les huiles. Sans elles, nos salades goûteraient le foin et nos vinaigrettes, la piquette. Et que dire de leurs vertus régénératrices. Pressé, le tournesol recèle des propriétés anti-inflammatoires, l’olive prévient le dépôt de cholestérol dans les artères et le colza soigne le système nerveux et cutané. Mais depuis qu’une firme californienne a mis au point une façon faire gicler des microdoses d’huile végétale bouillante dans les champs, ces extraits de végétaux deviennent le cauchemar des mauvaises herbes.
Sur la base des recherches menées par l’Université de Californie, de Davis et de Bonn-Landtechnik, la société Tensorfield Agriculture teste son nouveau robot semi-autonome destiné à éradiquer les mauvaises herbes en utilisant uniquement de l’huile végétale chauffée à blanc. Cette méthode sans impact négatif sur la santé des sols la rendrait adaptée à une utilisation dans les cultures biologiques. En montant la garde entre les rangs d’épinards, de laitue et d’autres types de plantes potagères, le Tensorbot V2 recourt à la vision par caméra pour identifier les indésirables et déclenche sur le champ des microdoses létales sans aucun pesticide ni état d’âme.
Des recherches antérieures ont démontré une efficacité de 100 % de mortalité sur les adventices dans des champs de tomates. Développé pour fonctionner dans les cultures en rangs dans le « monde post-herbicide », le robot de pulvérisation de précision permettrait des réductions de coûts de 40 % par rapport au désherbage manuel. À lui seul, le robot et son opérateur sont en mesure de faire le travail d’une équipe de 40 personnes.