En raison des préoccupations de plus en plus grandes du bien-être animal, l’élevage des poulets en batterie a pris du plomb dans l’aile. Au Manitoba, un couple d’ingénieurs mécaniques s’est lancé le défi de mettre au point un poulailler qui se déplace tout seul en plein champ. Mieux que les cages «enrichies», leur petite maison dans la prairie roule sur l’herbe fraîche qui sert de litière, en plus de fournir 10% de l’apport alimentaire. On croirait un véhicule récréatif ultramoderne.
Fonctionnant à 100% à l’énergie solaire, le poulailler robotisé baptisé Rova embarque des technologies utilisées dans l’industrie de la volaille. Ses inventeurs, Katrina Jean-Laflamme et Daniel Badiou, l’ont muni de capteurs, de senseurs, d’un ordinateur et d’un GPS.
Les capteurs permettent de régler automatiquement la ventilation et la chaleur. Selon les besoins, les murs à rabats s’ouvrent ou se ferment sans que l’éleveur ait à s’en soucier. Des senseurs placés dans les mangeoires à grain et le réservoir d’eau indiquent à l’éleveur les niveaux en temps réel, mais un remplissage hebdomadaire des réservoirs d’eau et de grain suffit. Pour le reste, l’entreprise Ukko Robotics s’est assurée que Rova s’occupe de tout.
Puisque toutes les données sont transmises directement aux téléphones intelligents, les réglages peuvent se faire à distance et de n’importe où. En plus de planifier la trajectoire que suivront vos poules, vous saurez même combien d’œufs elles vous ont donnés. Par ailleurs, la réserve de batterie du poulailler lui assure une autonomie de cinq jours pour pallier les journées maussades. Quant aux prédateurs, ils n’ont qu’à bien se tenir. Une jupe électrifiée en périphérie de la machine protège poulets de chair et pondeuses des affamés indésirables.
La jeune entreprise propose quatre formats de poulaillers mobiles qui permettre de contenir 15, 50, 100 ou 200 poulets. Ses concepteurs estiment que leurs quatre modèles requièrent des superficies de terrain d’approximativement 425, 1 270, 2 540 et 5 090 m2.
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