Le satiriste américain Bill Maher s’est amusé à comparer la popularité sur Instagram de l’activiste Greta Thunberg à celle de l’influenceuse de l’industrie de la mode Kylie Jenner. Cette dernière comptant 20 fois plus d’abonnés, Maher conclut que Greta n’est pas la conscience de sa génération, toujours avide de consommer. Pourtant, à l’Université de Göttingen (Allemagne), une étude sur la sensibilisation au changement climatique et les choix alimentaires de jeunes de 15 à 29 ans en fera frissonner certains.
Son impact sur l’avenir des nouvelles générations allemandes est clairement perceptible. À partir des 1400 formulaires complétés par les jeunes, l’équipe de recherche a pu répartir les répondants en trois groupes : les partisans (57 %), les indécis (29 %) et les négationnistes (14 %). Il appert que parmi les nombreux facteurs qui ont une influence sur le climat, plusieurs considèrent que leur propre régime alimentaire a son importance.
Parmi les partisans qui ont très conscience du dérèglement climatique, 29 % sont des flexitariens — c’est-à-dire qu’ils mangent occasionnellement de la viande — et 17 % ont déjà un régime sans viande. Les indécis, eux, s’ils reconnaissent le bouleversement climatique, ils n’en tiennent pas encore compte dans leur propre comportement alimentaire. Quant à ceux qui ne le reconnaissent généralement pas ou qui pensent qu’il n’est pas causé par l’homme, ils n’ont pas l’intention de changer quoi que ce soit à ce qu’ils mettent dans leur assiette. On se demande bien ce qu’avaleront les lave-vaisselle du futur.
Source: Université de Göttingen