Vous souvenez-vous d’avoir dansé comme des malades à la discothèque ? Les boules miroirs, les boîtes de son géantes, la sueur des gars et des filles sur la piste de danse, sans oublier les black lights qui vous faisaient des dents blanches et trahissaient vos dessous pâles. Des chercheurs de l’Iowa State University viennent justement de se servir de l’éclairage ultraviolet pour mettre au point une façon de réduire les mauvaises odeurs émanant des fermes. Auraient-ils eu cette intuition dans les discos ?
En raison des quartiers résidentiels qui se rapprochent de plus en plus des zones agricoles, les fortes odeurs de fumier qui suivent le vent constituent un problème grandissant. Or, Jacek Koziel, professeur agrégé de génie agricole et des biosystèmes, et son équipe se sont intéressés à la photocatalyse, un principe d’activation d’un semi-conducteur à l’aide de l’énergie apportée par la lumière.
En enduisant une fine couche de dioxyde de titane sur des murs et en installant un éclairage ultraviolet, les ondes longues de cette lumière produisent une réaction qui neutralise les odeurs, décompose les gaz malodorants en particules plus petites qui perdent une bonne partie de leurs propriétés désagréables.
Les premiers résultats seraient prometteurs. En laboratoire, l’utilisation de la photocatalyse permettrait de réduire de 40 à 100% les divers composés produisant de mauvaises odeurs, comme le trisulfure de diméthyle et l’acide butyrique.
Il reste maintenant à tester le procédé dans des fermes porcines de l’Iowa. Si les tests sont concluants, l’équipe de recherche prévoit de mettre le système sur le marché avec leur partenaire industriel qui produit le dioxyde de titane, ce composé chimique utilisé comme agent de blanchiment dans une panoplie de produits qui vont du dentifrice au pain.
Source: Modern Farmer