Aux États-Unis seulement, la coccidiose est une maladie intestinale qui menace 9 millions de poulets et inflige 800 millions $ US de pertes de production par an. C’est sans parler de la Salmonella et de la Campylobacter qui, bon an mal an, sont responsables de 2 à 3 millions de cas de gastroentérite humaine. Bien déterminée à combattre ces fléaux, une équipe de chercheurs du Texas a développé un test sanguin qui pourrait bien servir à rendre plus robuste le système immunitaire de la volaille.
Le test mis au point par les scientifiques du Service de recherche agricole (ARS) du College Station permet d’identifier les coqs dont le sang contient des niveaux naturellement élevés de cytokines et de chimiokines, deux molécules indispensables pour mobiliser la réponse immunitaire innée des oiseaux.
Forts de ce résultat, les éleveurs de volailles commerciales peuvent développer une lignée de poulets de chair plus résistants aux pathogènes. Une telle protection, surtout pendant la première semaine de vie des oiseaux, peut réduire les coûts liés au bien-être des animaux et à la salubrité des aliments.
Les chercheurs ont exposé à plusieurs pathogènes un groupe de poulets possédant un haut taux de cytokines et de chimiokines et l’ont comparé à des poulets issus de coqs ayant un niveau plus faible de ces molécules. Les résultats publiés ont montré que les premiers étaient porteurs de moins de pathogènes et donnaient moins de signes d’infection que le second groupe.
Cette résistance pourrait signifier que cette lignée de poulets arriverait à l’usine de transformation avec moins de maladies, ce qui améliorerait d’autant la sécurité des consommateurs.
Source: ARS