La moitié de l’approvisionnement alimentaire mondial repose toujours sur les engrais azotés synthétiques, mais leur surutilisation, leur mauvais usage et le ruissellement sont à l’origine des zones mortes et des émissions de CO2. De nouvelles technologies sortent littéralement de terre afin de sauver nos sols, un milliard de microbes à la fois. Ils contrôlent les agents pathogènes du sol et les maladies, nourrissent et renforcent les plantes en plus de retirer le carbone de l’air, réduire l’érosion et filtrer l’eau.
Parmi ces entreprises qui misent sur la puissance des bactéries, des champignons, des virus, des protozoaires et des levures, il y a AgBiome. À ce jour, la société qui a son siège social en Caroline du Nord a séquencé les génomes de plus de 80 000 souches microbiennes dont 3 500 visent à lutter contre les insectes. Par ailleurs, Biome Makers, une société californienne, utilise le séquençage de l’ADN, la bio-informatique et l’informatique intelligente pour mesure la qualité biologique du sol. Elle permet aux fermiers de récupérer la diversité microbienne pour l’appliquer en agriculture moderne.
Puisque des cultures comme le blé, le maïs et le riz n’ont pas la capacité de capter l’azote de l’air pour le convertir en nutriment, la firme californienne Pivot Bio est parvenue à activer les microbes producteurs d’azote qui le fixent dans les plantes qui en ont besoin pour une croissance optimale. Quant à la société MyLand d’Arizona, elle s’est spécialisée dans la reproduction de microalgues récoltées directement dans le sol de la ferme et qu’elle réinjecte par millions pour en survolter la fertilité grâce au système d’irrigation de l’agriculteur.
Quand on sait qu’une cuillère à café de terre saine contient plus de micro-organismes que d’humains sur terre et que sa diversité dépasse celle des animaux et des insectes de la forêt amazonienne, on serait bien mal avisé de ne pas les exploiter tant pour notre bien que pour celui de la planète.
Source : AgWeb